Roquefort-les-Cascades

La fin de l’hiver approche, mais comme souvent en Occitanie, le soleil est au rendez-vous par cette belle journée de février. Nous continuons à explorer l’Ariège, notre programme du jour sera Roquefort-les-Cascades. Situé à 1h20 de Toulouse dans le massif du Plantaurel, entre Lieurac et Foix, ce lieu abrite une curiosité géologique naturelle. On y trouve une succession de trois cascades sur trente mètres de hauteur qui forment une tufière, nommée également cascade pétrifiante. C’est un phénomène rare dû à l’eau des sources de la Turasse riche en calcaire. Celui-ci se dépose sur les mousses, roches, morceaux de bois et forme une croûte friable, très fragile. La roche devient ensuite poreuse comme une éponge. Il faut y faire très attention et ne surtout pas marcher dessus !

Nous arrivons au village de Roquefort-les-Cascades et traversons en direction de la montagne. Il suffit ensuite de suivre la route étroite, des panneaux de bois indiquent les cascades. Nous nous garons sur le parking gratuit au pied de la première cascade. C’est l’avantage de ce lieu, même avec une mobilité réduite vous pouvez admirer, de suite, le spectacle. Et c’est magnifique ! Des tables de pique-nique sont à disposition et nous prenons donc le temps de déjeuner au son des clapotis de l’eau.
Puis, nous partons à l’aventure ! Ici, pas de sentiers balisés. Nous suivons le tracé par moment, et explorons les recoins de ce lieu magique. Certes, les chemins sont plutôt glissants et bien pentus, mais la beauté du lieu vaut bien de s’aventurer hors du tracé qui fait une boucle en remontant autour des 3 cascades. Nous enchaînons une succession de cascades et montons entre les rochers, racines, arbres, tout en enjambant le cours d’eau.

Après avoir grimpé à flanc de colline sur les chemins humides et sinueux, nous arrivons dans un écrin de verdure en sous-bois. La végétation est ici atypique et dense. On trouve de la mousse, encore et encore dans cette forêt luxuriante. Nous attendons de rencontrer des fées dans ce paysage étrange propice aux légendes. Nous continuons à crapahuter entre les rochers et les arbres, l’endroit est frais et ombragé.
Par contre la descente est bien sportive entre la raideur de la pente et l’amoncellement de feuilles. Il faut se rattraper au tronc d’arbres pour finir sa course ! Une bonne partie de fous rires cette fois encore… Après ces quelques péripéties, nous rattrapons le bas de la cascade , traversons les derniers pontons de bois qui enjambent le cours d’eau et nous voilà à nouveau au parking.